Session 4: La Piscine | Préparation à la prière
Après la lecture, nous vous invitons à faire une pause
Aujourd’hui, commencez la prière en devenant physiquement calme. Choisissez la position debout, assise ou allongée, peu importe : prenez celle qui vous permet d’être, à la fois détendu et pourtant alerte pendant quelques minutes. Prenez maintenant le temps de remarquer ce qui se passe en vous : quelles pensées traversent votre esprit ? De quels sentiments êtes-vous conscient ? En prenant le temps de vous calmer, comme vous le faites maintenant, qu’est-ce qui envahit votre conscient ?
Pendant quelques instants, remarquez vos pensées qui tourbillonnent comme les ondulations d’un cours d’eau. Certaines semblent peut-être plus importantes, d'autres sont éphémères et disparaissent rapidement. Pendant un petit moment, continuez simplement à contempler le flux et le reflux de ces sentiments dans votre corps.
Dans cette perspective, regardez la rivière de ces pensées et sentiments. Vous n'êtes pas la rivière, mais l'observateur. En tant que spectateur, vous pouvez observer calmement tout ce qui se passe, sans avoir besoin de vous impliquer directement. Laissez donc le fleuve de pensées et sentiments continuer son voyage. Depuis votre point tranquille surplombant le ruisseau, lisez le passage de l'Évangile de Jean... Après la lecture, nous vous invitons à faire une pause et à utiliser notre guide supplémentaire de Lectio Divina pour vous aider à méditer sur l'Écriture de manière plus approfondie.
Lecture: Jean 9:1-41
Aussi longtemps que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde
En ce temps-là,
en sortant du Temple,
Jésus vit sur son passage
un homme aveugle de naissance.
Ses disciples l’interrogèrent :
« Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents,
pour qu’il soit né aveugle ? »
Jésus répondit :
« Ni lui, ni ses parents n’ont péché.
Mais c’était pour que les œuvres de Dieu
se manifestent en lui.
Il nous faut travailler aux œuvres de Celui qui m’a envoyé,
tant qu’il fait jour ;
la nuit vient où personne ne pourra plus y travailler.
Aussi longtemps que je suis dans le monde,
je suis la lumière du monde. »
Cela dit, il cracha à terre
et, avec la salive, il fit de la boue ;
puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle,
et lui dit :
« Va te laver à la piscine de Siloé »
– ce nom se traduit : Envoyé.
L’aveugle y alla donc, et il se lava ;
quand il revint, il voyait.Ses voisins, et ceux qui l’avaient observé auparavant
– car il était mendiant –
dirent alors :
« N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? »
Les uns disaient :
« C’est lui. »
Les autres disaient :
« Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. »
Mais lui disait :
« C’est bien moi. »
Et on lui demandait :
« Alors, comment tes yeux se sont-ils ouverts ? »
Il répondit :
« L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue,
il me l’a appliquée sur les yeux et il m’a dit :
‘Va à Siloé et lave-toi.’
J’y suis donc allé et je me suis lavé ;
alors, j’ai vu. »
Ils lui dirent :
« Et lui, où est-il ? »
Il répondit :
« Je ne sais pas. »On l’amène aux pharisiens, lui, l’ancien aveugle.
Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue
et lui avait ouvert les yeux.
À leur tour, les pharisiens lui demandaient comment il pouvait voir.
Il leur répondit :
« Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé,
et je vois. »
Parmi les pharisiens, certains disaient :
« Cet homme-là n’est pas de Dieu,
puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. »
D’autres disaient :
« Comment un homme pécheur
peut-il accomplir des signes pareils ? »
Ainsi donc ils étaient divisés.
Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle :
« Et toi, que dis-tu de lui,
puisqu’il t’a ouvert les yeux ? »
Il dit :
« C’est un prophète. »
Or, les Juifs ne voulaient pas croire
que cet homme avait été aveugle
et que maintenant il pouvait voir.
C’est pourquoi ils convoquèrent ses parents
et leur demandèrent :
« Cet homme est bien votre fils,
et vous dites qu’il est né aveugle ?
Comment se fait-il qu’à présent il voie ? »
Les parents répondirent :
« Nous savons bien que c’est notre fils,
et qu’il est né aveugle.
Mais comment peut-il voir maintenant,
nous ne le savons pas ;
et qui lui a ouvert les yeux,
nous ne le savons pas non plus.
Interrogez-le,
il est assez grand pour s’expliquer. »
Ses parents parlaient ainsi
parce qu’ils avaient peur des Juifs.
En effet, ceux-ci s’étaient déjà mis d’accord
pour exclure de leurs assemblées
tous ceux qui déclareraient publiquement que Jésus est le Christ.
Voilà pourquoi les parents avaient dit :
« Il est assez grand, interrogez-le ! »Pour la seconde fois,
les pharisiens convoquèrent l’homme qui avait été aveugle,
et ils lui dirent :
« Rends gloire à Dieu !
Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. »
Il répondit :
« Est-ce un pécheur ?
Je n’en sais rien.
Mais il y a une chose que je sais :
j’étais aveugle, et à présent je vois. »
Ils lui dirent alors :
« Comment a-t-il fait pour t’ouvrir les yeux ? »
Il leur répondit :
« Je vous l’ai déjà dit,
et vous n’avez pas écouté.
Pourquoi voulez-vous m’entendre encore une fois ?
Serait-ce que vous voulez, vous aussi, devenir ses disciples ? »
Ils se mirent à l’injurier :
« C’est toi qui es son disciple ;
nous, c’est de Moïse que nous sommes les disciples.
Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ;
mais celui-là, nous ne savons pas d’où il est. »
L’homme leur répondit :
« Voilà bien ce qui est étonnant !
Vous ne savez pas d’où il est,
et pourtant il m’a ouvert les yeux.
Dieu, nous le savons, n’exauce pas les pécheurs,
mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce.
Jamais encore on n’avait entendu dire
que quelqu’un ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance.
Si lui n’était pas de Dieu,
il ne pourrait rien faire. »
Ils répliquèrent :
« Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance,
et tu nous fais la leçon ? »
Et ils le jetèrent dehors.Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors.
Il le retrouva et lui dit :
« Crois-tu au Fils de l’homme ? »
Il répondit :
« Et qui est-il, Seigneur,
pour que je croie en lui ? »
Jésus lui dit :
« Tu le vois,
et c’est lui qui te parle. »
Il dit :
« Je crois, Seigneur ! »
Et il se prosterna devant lui.Jésus dit alors :
« Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement :
que ceux qui ne voient pas
puissent voir,
et que ceux qui voient
deviennent aveugles. »
Parmi les pharisiens, ceux qui étaient avec lui
entendirent ces paroles et lui dirent :
« Serions-nous aveugles, nous aussi ? »
Jésus leur répondit :
« Si vous étiez aveugles,
vous n’auriez pas de péché ;
mais du moment que vous dites : ‘Nous voyons !’,
votre péché demeure. »Réflexion
Jésus lui a, non seulement donné la vue physique, mais également la vue spirituelle
Dans notre quatrième session, nous passons de la lointaine Samarie à l'agitation de Jérusalem en mode festif. Toute la ville est illuminée pour la fête des Tabernacles. C’est l’occasion où Jésus s’est proclamé « la lumière du monde » (Jean 8:12). Cela l'a mené à une controverse avec ses critiques religieux, les pharisiens.
Il a répondu non seulement en paroles, mais aussi en actes, en donnant la vue à un homme aveugle de naissance, près de la piscine de Siloé. Ensuite, Jésus s’est retiré, il a laissé l'homme se débrouiller seul face aux interrogations de ses voisins et des ennemis de Jésus. Ceux-ci ont tourné leur colère contre lui plutôt que contre Jésus.
En entendant l'homme faire face aux questions, nous apprenons comment Jésus lui a, non seulement donné la vue physique, mais également la vue spirituelle. Cet homme, aveugle auparavant, décrit Jésus comme « l'homme appelé Jésus ». Interrogé par les pharisiens, il le dit prophète. Plus tard, il rendra « gloire à Dieu » en défendant Jésus contre les accusations qu’il est un pécheur. L’homme est devenu théologien ! Enfin, lorsque Jésus le recherche, l'homme l'appelle son Seigneur et se prosterne devant lui. Il croit maintenant ; il est un exemple pour tous ceux qui entendent cette histoire de l'Évangile (cf. Jean 20:31).
Parler à Dieu
Dans ce passage, la question était : « qui a péché ? »
Si pour cet homme la lumière devenait plus lumineuse au fil de l'histoire, d'autres dévalaient d'un degré d'obscurité à un autre. Encore une fois, cette obscurité était spirituelle plutôt que physique. Reconnaissez-vous des ténèbres spirituelles dans votre vie ? Discutez-en maintenant avec le Seigneur, comme un ami qui parle à un autre ami…
Les personnages de l'histoire se sont divisés entre eux : les parents de l'aveugle manquaient de courage pour admettre ce qu'ils savaient ; les pharisiens se disputaient et niaient que l'homme ait été guéri. Avez-vous des divisions dans votre vie en ce moment ? Peut-être dans votre communauté, entre amis ou en famille ; ou alors, des divisions en vous-même…
Dans ce passage, la question était : « qui a péché ? » Maintenant, nous savons que ceux qui ont péché étaient ces pharisiens. Contrairement à l'homme né aveugle, ils n'ont pas accueilli « la lumière du monde ». En terminant la session, comment pensez-vous réagir à cette « Lumière » ?