Présence
Seigneur, me voici devant toi aujourd'hui.
Remplis mon coeur et tout mon être
de ton insondable Présence.
Seigneur, me voici devant toi aujourd'hui.
Remplis mon coeur et tout mon être
de ton insondable Présence.
Il y a tant de pays en situation de guerre ou de conflit civil.
Je me recueille et je remercie le Seigneur pour ma liberté.
Je prie pour tous les prisonniers et les captifs.
Je me demande comment je vais aujourd’hui.
Suis-je plutôt fatigué, stressé ou pas très en forme ?
Si l’une de ces situations s’applique,
puis-je lâcher prise de ce qui me déséquilibre ?
En ce temps-là,
Jésus parcourait la Galilée :
il ne voulait pas parcourir la Judée
car les Juifs cherchaient à le tuer.
La fête juive des Tentes était proche.
Lorsque ses frères furent montés à Jérusalem
pour la fête,
il y monta lui aussi,
non pas ostensiblement, mais en secret.
On était déjà au milieu de la semaine de la fête
quand Jésus monta au Temple ; et là il enseignait.
Quelques habitants de Jérusalem disaient alors :
« N’est-ce pas celui qu’on cherche à tuer ?
Le voilà qui parle ouvertement,
et personne ne lui dit rien !
Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu
que c’est lui le Christ ?
Mais lui, nous savons d’où il est.
Or, le Christ, quand il viendra,
personne ne saura d’où il est. »
Jésus, qui enseignait dans le Temple, s’écria :
« Vous me connaissez ?
Et vous savez d’où je suis ?
Je ne suis pas venu de moi-même :
mais il est véridique, Celui qui m’a envoyé,
lui que vous ne connaissez pas.
Moi, je le connais
parce que je viens d’auprès de lui,
et c’est lui qui m’a envoyé. »
On cherchait à l’arrêter,
mais personne ne mit la main sur lui
parce que son heure n’était pas encore venue.
Quels sentiments surgissent en moi alors que je réfléchis à la Parole de Dieu?
J'imagine que Jésus lui-même est près de moi et je lui ouvre mon cœur.
Gloire soit au Père, au Fils et au Saint Esprit,
comme il était au commencement,
comme il est maintenant et
comme il sera dans les siècles et les siècles.
Vous avez apprécié la prière quotidienne? Si vous avez des remarques ou des suggestions, nous serons heureux de les recevoir.
Si l’on vous demandait un autre mot pour «Dieu», vous pourriez utiliser le mot «présence», car c'est ce que Dieu est. Moïse avait demandé à Yahvé son nom; l'Éternel lui répondit : «Je suis celui qui suis», ce qui signifie «Je suis présent». Ce que Dieu dit, c’est «Je serai là pour vous» Dieu est intimement présent à tout et surtout en nous. Le nom de Jésus est l'Emmanuel, ce qui signifie «Dieu avec nous». L'évangile de Matthieu se termine par cette merveilleuse déclaration : «Sachez que je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des temps.»
-Tiré de Finding God in All Things, Brian Grogan SJ
Asseyez-vous sur une chaise droite confortable, le dos appuyé. Laissez votre corps se détendre - sans s’affaisser - les pieds au sol devant vous et les mains au repos sur vos cuisses ou jointes sur les genoux.
Fermez les yeux ou fixez-les sur un point en face de vous. Maintenant concentrez toute votre attention sur ce que vous sentez dans votre corps. Vous pouvez commencer par les pieds et remonter vers le haut, en prêtant attention pendant quelques secondes au point où vous en êtes et à ce que vous ressentez. Déplacez votre attention d'une partie du corps à l'autre. Toutefois, plus vous restez centré longtemps sur la même partie du corps, mieux c'est. Concentrez-vous sur ce que vous ressentez, non pas sur des pensées au sujet des sensations. Si vous êtes mal à l'aise ou si vous sentez le besoin de changer de position, reconnaissez simplement le malaise, dites-vous que tout va bien et, sans bouger, continuez à fixer votre attention sur ce que vous ressentez dans votre corps. L'esprit nous laisse rarement en paix assez longtemps pour faire cela, mais il commence à exiger l'attention avec des commentaires et des questions: ‘C'est une perte de temps précieux! - Qu'est-ce que cela a à voir avec la prière? - Est-ce une sorte de truc hindou? - À quoi ça sert?’ Abordez ces questions et commentaires comme les malaises physiques; reconnaissez-les, puis revenez aux perceptions du corps. Vous pouvez, si vous le souhaitez, choisir une prière plus explicite en vous répétant cette phrase de saint Paul : «En lui nous avons la vie, le mouvement, et l`être.»
-Adaptation de God of Surprises, Gerry W Hughes SJ
Cet exercice consiste à concentrer toute votre attention sur les sensations physiques de respiration et d’expiration, sans modifier délibérément le rythme de votre respiration. Concentrez votre attention sur la sensation de l'air froid pénétrant dans vos narines et sur l'air chaud lorsque vous expirez. Au début, vous pourriez vous sentir mal à l’aise et votre respiration devenir irrégulière, mais, normalement, cela ne dure pas. Cependant, si vous vous sentez essoufflé, alors cet exercice n'est pas pour vous en ce moment...
La plupart des gens trouvent qu’en pratiquant cet exercice la fréquence respiratoire est modifiée : le souffle devient plus profond et plus lent, l’individu commence à se sentir somnolent. En soi, c'est un très bon exercice de relaxation, vous pouvez cependant l'utiliser plus intensément - en inspirant, exprimez tout ce que vous attendez de la vie, aussi impossible que cela puisse sembler - en expirant, abandonnez tout à Dieu : votre vie avec ses soucis, vos péchés et regrets. Il est important de faire cela sans jugement sur soi-même, qu'il s'agisse d'approbation ou de désapprobation. Fixez votre attention sur votre désir de vous libérer le coeur de tous ces soucis du « moi » et ne vous y accrochez pas comme si c’était un bien précieux.
-Tiré de God of Surprises, Gerry W Hughes SJ
• Asseyez-vous sur une chaise droite confortable, le dos appuyé.
• Maintenant, remarquez les sons que vous entendez, les sons éloignés. Il suffit de les écouter, n’essayez pas de les identifier...
• Notez les sons plus lointains, ensuite les plus proches. Écoutez et observez ces sons...
• Le rythme des battements de votre coeur, léger, mais votre propre rythme...
• Le son du silence dans votre lieu de prière, le silence en vous-même...
• Écoutez de cette manière pendant quelques minutes.
-Adaptation de Praying in Lent, Donal Neary SJ
Notre monde est chargé de majesté divine.
Elle sourd comme flambe une feuille d’or secouée,
Gagne en puissance comme l’huile soutirée
Par pression. Pourquoi n’avoir souci de cette mine?
Les générations sont passées, repassées; la ruine
Est commerciale; elle a tout brouillé et souillé;
Tout a pris odeur d’homme; le sol est dénudé;
Aucun pied ne le touche plus dans sa bottine.
N’importe! La nature ne tarit jamais;
Au fond des choses vit une fraîcheur sans faute.
Les dernières lueurs tombent à l’ouest, mais
Oh! Du bord brun de l’est le matin saute,
Car l’Esprit plie le courbe monde sous le faix
De sa chaleur, le gave et couve comme un hôte.
Gerard Manley Hopkins SJ – 22 février 1877 - (Trad. Jean-Pierre Issenhuth, Hopkins - Fides, 2003)
Cette prière nous aide à nous mettre à la disposition de Dieu. Saint Ignace dit que la prière préparatoire est celle où nous demandons au Seigneur « la grâce que toutes nos forces et toutes nos activités tendent sincèrement à sa gloire et à son culte ». (Exercices Spirituels, n ° 46)
Vous pourriez utiliser ces mots:
Seigneur, je voudrais tellement être bien disposé en ce moment.
Je veux tout faire pour bien me préparer ; être attentif à Toi et disponible.
Je t’en prie, aide-moi à clarifier et purifier mes intentions.
J'ai tellement de désirs contradictoires.
Je suis souvent préoccupé par des choses qui ne sont pas vraiment importantes ou durables.
Je sais que si je te donne mon cœur,
Tout ce que je ferai sera avec un cœur renouvelé.Aujourd’hui, tout ce que je suis, tout ce que j'essaie de faire,
Toutes mes rencontres, mes réflexions - même les frustrations et les échecs,
Et surtout ce temps de prière,
Tout cela, je veux le déposer entre tes mains.
Seigneur, je suis à toi. Fais de moi ce que tu veux. Amen.
Qu'est-ce qu'examiner le conscient?
S'il est vrai que Dieu est à l'œuvre dans tous les détails de nos vies, comment pouvons-nous reconnaître son action et nos réactions ?
En fin de journée, surtout au moment d'aller dormir, l'esprit, sans effort conscient de notre part, tend à revisiter certains événements. Si la journée a été particulièrement riche en rebondissements, il pourrait être difficile de trouver le sommeil. Il peut nous arriver de ‘recréer’ une querelle avec les paroles intelligentes ou mordantes que nous aurions utilisées si nous avions été plus vifs d'esprit… et ainsi de suite.
La revue de journée est basée sur cette tendance naturelle de l'esprit. Elle peut nous aider à être plus conscients de la présence et de l'action de Dieu dans notre vie quotidienne. Elle nous aidera à être plus réceptifs, à voir où nous coopérons avec la grâce de Dieu et où nous la refusons.
Laissez votre esprit revoir les dernières 24 heures, en vous abstenant de tout jugement sur vous-même, qu'il s'agisse d'approbation ou de désapprobation. Appliquez-vous à savourer les moments de la journée pour lesquels vous êtes reconnaissant. Même le jour le plus pénible comprend quelques bons moments si l’on prend la peine de regarder. Ce pourrait être la vue d'une goutte de pluie sur une fleur ou le coucher du soleil. Lorsque les gens pratiquent cet exercice, ils sont généralement surpris par la quantité et la variété des bons moments de la journée. Ces instants auraient vite été oubliés, obscurcis peut-être par une expérience difficile. Après avoir revu ces événements, remerciez Dieu et louez-le pour tout cela.
La prochaine étape après l’action de grâce consiste à revoir votre climat intérieur. Rappelez-vous les humeurs et les sentiments de la journée, en remarquant, si vous le pouvez, ce qui les a suscités. Mais, encore une fois, vous abstenant de tout jugement sur vous-même. Demeurez avec le Christ pendant ce temps et priez-le de vous indiquer les attitudes sous-jacentes. L'important n'est pas d'analyser l'expérience mais de la contempler en présence du Christ et de le laisser vous montrer les temps où vous lui avez permis d’être en vous et ceux où vous avez refusé. Si vous avez «laissé sa gloire passer à travers vous», remerciez-le et demandez pardon pour les temps où vous lui avez interdit l'entrée. Il ne refuse jamais le pardon. Il connaît votre faiblesse beaucoup mieux que vous. Tout ce que vous avez à faire est de la lui présenter et il la transformera en force.
Vous pouvez conclure par une courte prière pour prévoir la journée du lendemain, et demander l'aide de Dieu.
Seigneur, tu me connais mieux que je ne me connais moi-même.
Ton Esprit imprègne chaque instant de ma vie.
Merci pour la grâce et l’amour dont tu me couvres.
Merci pour ta constante et douce invitation à te laisser entrer dans ma vie.
Pardonne-moi pour les fois où j'ai refusé cette invitation,
Et où je me suis fermé à ta Présence.
Relisez le passage de l’Écriture plusieurs fois, lentement et voyez si un mot ou une phrase vous frappe. Retournez à cette phrase aussi longtemps que vous le voulez avant de porter votre attention sur une autre.
La méthode ressemble à sucer des bonbons durs. N’essayez pas d’analyser la phrase, tout comme vous ne casseriez pas un bonbon dur pour lui faire subir une analyse chimique avant de le goûter.
Souvent la phrase attirera l’attention de notre inconscient bien avant que notre conscient soit informé de la raison de notre attirance. Voilà pourquoi il est bon de s’attarder sur la phrase aussi longtemps que possible sans tenter de l’analyser.
Je peux avoir toutes sortes de distractions* en tête, mais certaines pensées, loin d’être des distractions, peuvent devenir la base de ma prière. C’est comme si la phrase de l’Écriture était un projecteur* qui joue sur le flux du conscient - pensées, souvenirs, rêves, espoirs, ambitions, peurs. Je prie avec le mélange de la Parole de Dieu et de mes pensées et sentiments. (*voir plus bas)
Le premier verset de la Bible « La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l’abîme et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux », décrit l’état actuel des choses et non des événements du passé. Quand je prie avec les Écritures, je permets à l’Esprit de Dieu de planer au-dessus du chaos et des ombres de mon être.
Si je permets à la Parole de ‘planer’ sur mes préoccupations, alors tout est possible car il est le Dieu de l’inattendu. Il est important de ne pas cacher mon chaos interne à la Parole ou à moi-même. Souvent, notre formation nous entraîne à croire que c’est mal de permettre à toute pensée négative d’entrer dans notre prière, particulièrement les sentiments négatifs à propos de Dieu. Il faut oublier ces tendances en exprimant nos sentiments et nos pensées librement devant Dieu, sachant qu’il est assez magnanime pour supporter nos sautes d’humeur. Il est inutile de faire semblant devant Dieu, il nous connaît mieux que nous-mêmes.
Il n’y a pas de pensée, de sentiment ou de désir en vous qui ne puisse devenir l’objet de votre prière à la lumière de la Parole de Dieu quand vous croyez que Dieu vous aime, y compris le chaos en vous, et que l’Esprit qui travaille en vous peut accomplir infiniment plus que vous ne le pensez ou imaginez.
Si l’on essaie de prier de cette façon, l’esprit peut être envahi de questions et d’apparentes distractions. - Comment savoir si je ne suis pas en train de me duper moi-même ? Sait-on si ces paroles sont vraies, si Dieu se communique réellement à travers elles ? Est-ce que je crois vraiment en Dieu ? - Ce sont des questions pertinentes, mais, pour l’instant, elles peuvent attendre. Quand un enfant a peur la nuit, sa mère vient le prendre dans ses bras en disant, " Tout va bien " et l’enfant se calme. Cependant, si c’est un petit prodige qui lui répond, " Mais, maman, quelles hypothèses épistémologiques et métaphysiques es-tu en train de faire dans cette déclaration et quelles preuves empiriques peux-tu apporter à l’appui de ta thèse ? " alors maman est aux prises avec un problème de taille. Dans la prière, si nous refusons d’écouter Dieu jusqu’à ce qu’il soit à la hauteur des critères qu’il nous plaît d’établir, nous sommes comme cet enfant impossible. C’est par notre cœur que nous communiquons avec lui en premier. Notre cœur n’est pas irrationnel; il a ses raisons, plus profondes que nous ne pourrions le croire de prime abord.
Mettant de côté les questions pour le moment, que faire de toutes les autres distractions qui envahissent ma pensée ? - Je commence par me demander si j’ai laissé le gaz de la cuisinière ouvert ou je me souviens d’un e-mail que j’ai omis d’envoyer. - Si c’est urgent, comme le gaz, le plus prudent est d’aller vérifier. Quant à ce qui peut attendre, on pourrait le noter pour plus tard. Tout autre chose me venant à l’esprit, loin d’être une distraction, pourrait devenir l’objet de ma prière.
Imaginez Jésus assis près de vous. En faisant cela, vous mettez votre imagination au service de votre foi. Jésus n’est pas ici de la façon dont vous l’imaginez, mais il est certainement présent, et votre imagination vous aide à en prendre conscience. Maintenant, parlez à Jésus… s’il n’y a personne autour, parlez à voix basse… Écoutez ce que Jésus vous dit en retour, ou ce que vous imaginez l’entendre dire… Voilà la différence entre penser et prier. Quand nous pensons, habituellement nous nous parlons à nous-mêmes. Quand nous prions, nous parlons à Dieu. - Anthony de Mello SJ, Sadhana (pages 78-79)
Saint Ignace appelle ce dialogue un 'colloque', il dit:
Un colloque, c’est, à vrai dire, l'entretien d'un ami avec son ami, ou d'un serviteur avec son maître. Tantôt il demande une faveur, tantôt il s'accuse d'une chose mal faite ou il lui communique ses préoccupations et lui demande conseil.
Dans les colloques nous devons dialoguer et prier selon le sujet de la méditation et nos dispositions actuelles - tentations ou consolations - désir d’obtenir telle vertu – nous exciter à la tristesse ou à la joie, selon le mystère contemplé. Enfin, nos demandes doivent toujours se rapporter à certains points particuliers de ce que nous désirons plus vivement obtenir.
Exercices Spirituels Nos 4, 199